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8 juin 2013 6 08 /06 /juin /2013 22:53

Nouveau parcours, nouveau défi !

 

Sur la grille de départ à 6 h 45 pour un départ annoncé  à 7 h15, le délai semble correct. Luxeuil-les-Bains, car il s’agit bien d’une ville thermale, nous accueille sur son stade. Les plaques de cadre de 0 à 1000 sont dans un premier sas, les autres derrière.

 

Christophe KELLER, qui grâce à son excellent chrono de 2012 a obtenu un dossard préférentiel, nous quitte déjà ; Paolo, Christian BURGER et moi allons nous entasser sur le stade qui se remplit à vue d’œil. Au bout de 15 minutes, il est plein comme un œuf.

 

Il fait bon, les manchettes sont presque de trop. Les vélos sont tous plus beaux les uns  que les autres, les tenues parfois aussi. Un grand nombre de Hollandais, Belges, Allemands et Suisses sont venus participer ; les smartphones prennent les dernières photos mais … le départ n’est toujours pas donné.

 

Finalement, avec 25 minutes de retard, nous nous élançons et sortons très vite de la bourgade pour nous retrouver sur sa voie de contournement ponctuée des inévitables ronds-points. L’allure est vive, le goudron excellent. Paolo et moi sommes convenus de faire la course ensemble après notre expérience de 2012 sur ces presque mêmes terres. Nous arrivons à profiter de l’énergie des plus forts et nous retrouvons vite au pied de la première difficulté, au-delà de Faucogney. Nous coupons notre effort afin de nous ménager pour la suite. Paolo se fie à son cardio, moi à ses conseils judicieux et avisés.

 

Une descente dangereuse, avec déjà un concurrent au sol, et nous voilà à Servance. Une approche régulière nous amène au pied d’un mur annoncé sur la plaquette : le col des Chevrères, à Belfahy : des rampes de 18% parfois recouvertes de gravier qui en feront déraper ou chuter quelques uns. D’autres mettent pied à terre. Le premier ravito est nécessaire : il fait chaud, j’ai déjà éclusé un bidon et demi.

 

Deuxième descente sur Plancher-Bas dans laquelle mon ami et moi enrhumons quelques malheureux concurrents apeurés. Au bas de celle-ci, la bifurcation sépare le peloton en deux : à gauche, le « petit » parcours, 105 km, à droite, le nôtre, 213 km pour 4300 m de dénivelée positive. Quelques bosses plus tard, nous voilà à Giromagny et l’ascension du Ballon d’Alsace peut commencer. Mes ardeurs de grimpeur sont heureusement jugulées par mon sage coéquipier.

 

 Au deuxième ravito de la Gentiane, j’apprécie un sandwich au camembert tant loué par les nutritionnistes ! Il me donne la niaque pour dévaler, le mot n’est pas trop fort, cette fabuleuse descente vers Sewen. Paolo et moi nous relayons et … tout à coup, il faut se rendre à l’évidence : la route est plate, il va falloir pédaler et rallier Masevaux. Nos compagnons d’alors font un peu la sourde oreille mais Paolo sait trouver les mots nécessaires pour convaincre ce petit groupe de prendre des relais courts qui font augmenter l’allure sans trop s’employer. J’en profite pour acquérir non sans mal cette technique où le groupe tourne dans le sens des aiguilles d’une montre en se dépassant par la gauche. Mais Paolo est pédagogue et patient et j’apprends … à mon rythme !

 

A Masevaux, à gauche toute pour le col de Schirm puis le col du Hundsrück. Les jambes tournent bien, on gère. On se réserve pour le « gros morceau ». A la fin de la descente ; à la sortie de la forêt, dans le dernier virage avant d’entrer dans Bitschwiller, on se recueille à la mémoire de la clavicule d’Yves EISELE, trahi à l’automne dernier par une chaussée glissante.

 

Le feu au croisement avec la RN66 n’étant pas neutralisé, nous attendons sagement qu’il passe au vert avant d’attaquer la longue montée vers le plus haut sommet des Vosges. Peu avant le col Amic, une mésentente entre mon co-équipier et moi me fait croire qu’il se trouve un peu plus bas, en difficulté ; je temporise, je m’arrête puis je redescends : pas de Paolo. J’en conclue hâtivement qu’il a renoncé. Mais c’est mal connaître l’animal : à la ferme du Ballon, Alphonse, notre mobylette nationale, me rejoint et m’explique que Paolo est devant. Je suis énervé mais rassuré. Alphonse me donne le tempo dans cette montée venteuse.

 

Au sommet, Michel et Roger sont là ; ça me fait grand plaisir. Paolo vient de se lancer dans la descente alors je plonge sans plus attendre, très vite rejoint par Michel qui me tire dans des conditions idéales entre le Haag et le Markstein. La jonction avec Paolo se fait ; il m’explique qu’il croyait que j’étais victime d’un ennui mécanique.

 

Au Markstein, nos trois amis nous quittent et au ravitaillement du Treh, un deuxième sandwich au fromage réparateur est avalé avec appétit. Il faut dire qu’on nous avait promis un ravito au Grand-Ballon mais il a été déplacé au Markstein, soit 7 km plus loin.

 

Descente interminable vers le lac de Kruth, position de l’œuf pour friser les 80 km/h puis faux plat descendant pour rallier Kruth. L’entame du  col d’Oderen me fait craindre un problème de crampe mais quelques étirements me rassurent aussitôt. Le dernier kilomètre semble en faire deux. Puis Ventron, le col de Mesnil sur la plaque avec un groupe volontaire, descente en douceur sur Le Thillot suivie d’une remontée au col des Croix pour enfin rejoindre Servance.

 

Et là, deuxième bonne surprise des organisateurs pour tester nos facultés d’adaptation : point de ravitaillement ; il va falloir patienter jusqu’à Beulotte-Saint-Laurent, charmant village sis au beau milieu de nulle part et du plateau des Mille-Etangs. Heureusement, telle une oasis en plein désert, apparaît sur notre droite une fontaine d’eau potable où l’on fait le plein. Les paysages sont magnifiques et je prends mes responsabilités : ça ne roule pas fort alors j’appuie un peu sur ce dernier toboggan. Puis 10 km de plat avec des prises de relais plus ou moins spontanées (mise au point offerte par Paolo).

 

Enfin, nous arrivons à Raddon-et-Chapendu où nous retrouvons Christophe, qui nous attend depuis une heure !

 

Au final, Paolo et moi finissons 730ème  et 731ème (sur 2583 classés) ,

en 8 h 35, à presque 25 km/h de moyenne. Certains compteurs indiquent plutôt 220 km ce qui fait plutôt 25.8km/h.

 

Christian BURGER termine à peine 5 minutes derrière nous.

 

Un gros morceau certes, qui est bien passé pour moi grâce à une alimentation et une hydratation étudiées (merci Toph pour tes prescriptions !), un stage d’enfer en Italie malgré une chute, un entraînement correct malgré les intempéries du mois de mai et surtout grâce à une gestion de l’effort optimisée par mon compagnon de route Paolo que je remercie et félicite tout à la fois.

 

Les 4 mousquetaires du jour

 

 

Cerise sur le Mac-Do, à la pesée matinale du lundi matin, je passe enfin sous les 70 kg (l’hiver avait laissé quelques stigmates encombrants) !

Vivement l’année prochaine !

 

 

Christian,  juin 2013 

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